Christian Estrosi a demandé mardi l'exclusion des Républicains de Christine Boutin et Françoise Hostalier, qui ont appelé à voter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, ainsi que des membres de "Sens commun" qui laissent aux électeurs "leur liberté de conscience".
Dans une lettre ouverte à Laurent Wauquiez, François Baroin et Christian Jacob, tous trois pressentis pour mener la campagne de LR pour les élections législatives, le président de Provence-Alpes-Côte d'Azur souligne qu' "aucune voix républicaine" ne doit manquer à Emmanuel Macron, qui affrontera la candidate du Front national.
Deux poids, deux mesures. Il déplore un deux poids deux mesures au sein de LR envers les élus qui s'engageraient pour le chef de file d'En Marche! dans la campagne de l'entre-deux-tours et ceux qui refusent le front républicain contre l'extrême droite. Selon l'ex-maire de Nice, les soutiens de Nicolas Sarkozy ont indiqué mardi matin lors de leur petit-déjeuner habituel leur volonté d'exclure "celles et ceux qui engageraient des discussions avec Emmanuel Macron ou même qui feraient publiquement campagne en sa faveur".
Sanctionner "ceux qui se rapprochent de l'extrême-droite". "Cette propension à sanctionner les uns ne s'applique pas à ceux qui, dans notre famille, se rapprochent de l'extrême-droite", poursuit-il dans une lettre ouverte publiée sur son compte Twitter.
En tolérant un rapprochement ac #FN, ce sont nos valeurs que ns excluons. Lettre ouverte à @laurentwauquiez@francoisbaroin Christian Jacob pic.twitter.com/e66Ly9VOVC
— Christian Estrosi (@cestrosi) 25 avril 2017
Christine Boutin, présidente d'honneur du Parti démocrate-chrétien (PDC), associé aux Républicains, et l'ex-députée LR du Nord François Hostalier ont annoncé qu'elles voteraient pour Marine Le Pen pour "faire battre Macron".
"Sens commun", émanation de La Manif pour tous qui a fait campagne activement pour François Fillon, a refusé par ailleurs de donner des consignes de vote, jugeant "délétères" les deux "options" du second tour.
Polémique. Christian Estrosi, qui avait fait polémique à droite en recevant début avril Emmanuel Macron au siège de la région Paca, assure que son soutien vaut seulement pour le second tour de la présidentielle et qu'il fera campagne aux côtés des candidats LR pour les législatives. Mardi, plusieurs élus LR se sont interrogés sur les arrière-pensées de l'ex-maire de Nice.