Manuel Valls s'est dit "favorable" à une interdiction du financement étranger des mosquées. Dans une interview donnée vendredi au Monde, le premier ministre indique vouloir "inventer une nouvelle relation" avec l’islam. Contacté samedi par Europe 1 Christian Etsrosi, président LR de la région Paca, doute de la volonté du locataire de Matignon.
"Nous verrons bien ce qu'il fera". "Je suis satisfait de voir Manuel Valls reconnaître ses erreurs. Lui et son gouvernement n'ont cessé de donner des autorisations d'ouverture des lieux de culte financés par l'étranger", tacle le premier adjoint à la ville de Nice. Et d'asséner : "Monsieur Valls se grandirait à prononcer la fermeture de ce qu'il a autorisé jusqu'à présent. Nous verrons bien ce qu'il en fera mais ne sommes-nous pas encore dans le cas de grandes déclarations qui ne seront pas suivies d'actes ?"
Qu'avez-dit Manuel Valls précisément ? "Je suis favorable à ce que, pour une période à déterminer, il ne puisse plus y avoir de financement de l’étranger pour la construction des mosquées", avait déclaré le Premier ministre au quotidien du soir. "Il faut être intraitable avec les mises en cause de la laïcité, les idéologues intégristes, et tous ceux qui, sous couvert d’un discours fondamentaliste, préparent les esprits à la violence. Le salafisme n’a pas sa place en France", avait-il détaillé. Et d'enchaîner : "C’est un débat qu’il ne faut pas fuir. Il appartient donc à l’islam de France de réagir. Tous les citoyens ont un rôle à jouer et les musulmans, aussi bien sûr, dans la lutte contre la radicalisation".