Un revirement spectaculaire. Le bombardement par les Etats-Unis de bases du régime syrien, en réaction à une attaque chimique dans une ville rebelle, marque un changement brutal dans la diplomatie américaine vis-à-vis du régime de Bachar al-Assad.
"Force est de reconnaître que le président Trump a rompu avec l'impunité dont bénéficiait Bachar al-Assad, je souhaite que cette fermeté irrigue la politique de la France tout entière et qu'elle s'étende à l'ensemble de l'Union européenne et de nos partenaires internationaux", a commenté Christian Estrosi dimanche, au micro du Grand-Rendez vous d'Europe 1/CNews/Les Echos.
"Une position diplomatique équilibrée" pour la France. "En tout état de cause, je soutiens la fermeté avec laquelle les Etats-Unis sont intervenus", a déclaré le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. "S'il est vrai que les premières semaines de Trump ont surpris beaucoup de monde et ont même pu inquiéter, je vois que même les démocrates américains se rallient à son initiative. Je vois que l'ensemble des grandes démocraties le font, je vois que le débat s'ouvre avec la Russie, dont il faut que nous tenions compte, nous qui devons avoir une position diplomatique équilibrée", a-t-il encore estimé.
Pour l'élu, la France doit "s'associer et participer" à une intervention en Syrie, notamment pour "mettre un terme" au régime de Bachar al-Assad. "Il faut le poursuivre, il faut le condamner", martèle-t-il, soulignant cependant que "notre priorité doit être d'exterminer et d'éradiquer Daech".