C'est une dernière ligne droite aux allures de chemin de croix pour Valérie Hayer. À moins de deux semaines du scrutin, toujours aucune dynamique n'est visible dans les sondages, et des déclarations sèment le trouble.
Une élection déjà jouée ?
Car, quand la tête de liste macroniste déclare : "Je ne fais pas de lien entre l'immigration et la délinquance", la porte-parole des députés Renaissance, Maud Bresson, ne fait absolument pas le même diagnostic : "Il y a aujourd'hui en France, pas tout le temps, mais parfois, un lien entre insécurité et immigration. Et il faut être aveugle pour affirmer le contraire".
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Des différences d'approche au sein du même parti, mais aussi avec les alliés d'Horizon. Dimanche, Édouard Philippe prenait ainsi ses distances avec Emmanuel Macron sur la pertinence de débattre avec Marine Le Pen avant les Européennes : "Ça me surprend. Je ne suis pas sûr que j'aurais imaginé que spontanément, c'était une bonne idée. Mais voilà, c'est l'idée du Président".
Au lieu de serrer les rangs pour faire bloc, chacun préfère jouer sa partition. Ils sont déjà dans l'après, constate, dépité, un conseiller de l'Élysée. Comme si l'élection était déjà jouée.