Les têtes de liste aux européennes de Renaissance et du Rassemblement national, se sont affrontées ce jeudi soir. Pendant deux heures, Valérie Hayer et Jordan Bardella se sont répondus sur des questions européennes, mais aussi nationales, et notamment sur l'immigration.
L'émission aura duré plus de deux heures. Ce jeudi soir, Jordan Bardella et Valérie Hayer , têtes de listes respectives du Rassemblement national (RN) et de Renaissance, débattaient sur le plateau de nos confrères de BFMTV. Les deux candidats se sont notamment écharpés sur les solutions à apporter à l’ultraviolence des jeunes.
Deux visions opposées
Fuyant le regard de son adversaire en évoquant le meurtre de Matisse, Valérie Hayer n'hésite pas à passer à l’offensive . "Je voudrais rappeler les paroles du père de Matisse. 'Ne mélangeons pas tout. Faites attention à tous les bords de droite ou d'ailleurs qui s'approprient ce genre de chose'. C'est la dignité d'un père face à l'indignité d'un camp, le votre monsieur Bardella", accuse-t-elle.
En face, Jordan Bardella assume voir en ce drame un fait de société. "Pendant des années, vous avez fermé les yeux sur ce cocktail explosif entre l'effondrement de l'autorité de l'État et le laxisme migratoire qui fait que, aujourd'hui, l'immigration est devenue le pire carburant pour la violence de rue et l'insécurité dans notre pays", s'exclame-t-il face à son adversaire. Un lien entre immigration et insécurité contestée par la tête de liste Renaissance.
Un sujet qui sera abordé avec Gabriel Attal
"Je n'essentialise pas les migrants. Je ne considère pas que par principe, un migrant est un délinquant", répond-elle sèchement face à la tête de liste du Rassemblement national. "Il y a un éléphant dans le salon. Vous êtes la seule à ne pas le voir. Il y a un lien aujourd'hui, non plus seulement évident, mais statistique, entre l'immigration anarchique et l'insécurité", lui répond alors Jordan Bardella.
Et le sujet de l'hyperviolence, notamment des jeunes, devrait certainement être au cœur du futur débat tendu entre Jordan Bardella et le Premier ministre, Gabriel Attal .