Sa campagne pour les élections européennes a pour l’instant des allures de sans-faute. Des sondages flatteurs, une deuxième place dans le classement des personnalités politiques les plus populaires derrière Edouard Philippe, et 85% de son électorat certain de voter pour lui.
Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national, et qui sera l'invité d'une soirée spéciale ce lundi soir sur Europe 1 et CNews, domine à ce stade la campagne, et progresse dans les intentions de vote, chez des électeurs restés hostiles jusqu’ici à Marine Le Pen, comme les cadres ou les retraités.
Des écueils à éviter
Donné entre 30 et 32% des intentions de vote, il pourrait réaliser le meilleur score d’une tête de liste aux élections européennes depuis 1984. Mais pour confirmer son statut de favori le 9 juin prochain, il va devoir encore franchir quelques obstacles de taille. Et éviter les chausse-trappes à l'approche du sprint final et de la cristallisation des votes.
>> LIRE AUSSI - Marine Le Pen finalement prête à débattre avec Macron avant les européennes, selon Bardella
Contraint de prendre des risques malgré une position confortable de favori, il débattra cette semaine avec Gabriel Attal, qui pourrait, plus que Valérie Hayer, le mettre en difficulté sur des sujets techniques. À trois semaines du scrutin, Jordan Bardella cherche enfin à éviter deux écueils : la démobilisation et la dispersion de son électorat, qui pourrait considérer sa victoire comme acquise. Pour y faire face, le patron du RN doit trouver l’équilibre subtil entre la prudence du favori et l’esprit de conquête cher à ses électeurs.