Benoît Hamon et Yanis Varoufakis ont lancé dimanche leur campagne pour les élections européennes de 2019, affirmant vouloir la constitution dans toute l'Europe de listes partageant un programme commun, pour une Europe rompant avec l'austérité.
Un "nouveau groupe" à l'assemblée. "Pour avoir UN agenda, UN cadre politique, nous avons aussi besoin d'une liste transnationale", a expliqué en anglais l'ancien ministre des Finances grec, au cours d'une conférence de presse à Paris avec l'ex-candidat à la présidentielle socialiste. Invité à préciser sa pensée, alors qu'il n'y aura pas à proprement parler de listes transnationales pour les prochaines européennes, Yanis Varoufakis a expliqué qu'il s'agissait de faire travailler ensemble différentes listes nationales, qui partageront un programme commun et soutiendront un candidat commun pour la présidence de l'UE. Les députés élus sous cette bannière formeront un nouveau groupe au Parlement européen. "L'Union européenne n'existe pas, en réalité. C'est pourquoi légalement il n'est pas possible d'avoir une liste transnationale. Mais nous ferons comme si", a-t-il répondu.
Diem 25, 78.000 membres. Yanis Varoufakis, fondateur il y a trois ans du mouvement européen Diem 25, a affirmé que celui-ci comptait plus de 78.000 membres, dont environ 20.000 en Allemagne et 5.000 en France. Il a indiqué avoir noué déjà des partenariats en France, en Pologne, en Italie, en Belgique.
Un meeting en mars. Yanis Varoufakis et Benoît Hamon se sont accordés sur un agenda. Un appel sera lancé en février en direction de tous les progressistes européens, et un meeting réunira en mars ceux qui auront répondu présents. En juin, une campagne sera lancée à travers l'Europe pour promouvoir les idées du mouvement.
Nouvelle constitution européenne. Sur le fond, Yanis Varoufakis a expliqué vouloir mettre fin au face à face entre "l'establishment" qui gouverne l'Europe et les "désintégrationnistes" pour qui l'Europe est devenue un problème. Il souhaite mener une action sur deux fronts : à court terme, dès le lendemain des élections, en infléchissant les politiques européennes dans le cadre des traités existants. Et à l'horizon de 2025 en permettant l'écriture d'une nouvelle constitution européenne.