Le nouveau député européen RN a écarté l'hypothèse d'alliances avec ses homologues européens les plus sulfureux, au sein du futur groupe des nationalistes au Parlement européen.
Il sera l'un des nouveaux visages du Parlement européen. Élu député dimanche soir lors des élections européennes, et dans le sillage de son parti victorieux sur le plan national, Gilbert Collard va céder sa place de député du Gard. Et alors que le Rassemblement national va tenter de constituer à Bruxelles une vaste alliance des nationalistes et des eurosceptiques, jusqu'à présent divisés en trois familles dans l'hémicycle, l'avocat promet qu'il ne s'alliera pas à des élus ou partis "antisémites, fascistes".
"Je vais être un député intéressé", confie-t-il au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, se décrivant non pas comme un "eurosceptique", mais un "euro-critique.
Il assure être "un homme libre"
Alors que Marine Le Pen et l'Italien Matteo Salvini rêvent de former une vaste alliance regroupant les partis nationalistes, populistes et eurosceptiques, Gilbert Collard prévient qu'il ne fera pas alliance avec les parlementaires les plus sulfureux. "Que les choses soient claires. Je ne m'accoquinerai pas avec des coquins, les antisémites, les fascistes". Et d'assurer être "un homme libre", si son parti décidait tout de même de conclure des accords avec ces élus. "Les étiquettes politiques, ça se décolle et ça se colle", prévient-t-il. Mais, assure-t-il, "je suis persuadé que mon mouvement continuera dans la dignité qu'il exprime jusqu'à présent".
Revenant sur les résultats du scrutin, et la première place du RN devant la liste LREM conduite par Nathalie Loiseau, Gilbert Collard a raillé le "cinéma" d'Emmanuel Macron, qui "s'est présenté comme l'adversaire gigantesque, irréductible, capable de réduire le Rassemblement national".