Européennes : Le Pen reprend le thème l'immigration qui crée, selon elle, des "zones de non-France"

Marine Le Pen était samedi à Thors, dans le Vaucluse, pour le lancement de la campagne des européennes. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP

Pour son premier meeting de campagne des européennes, Marine Le Pen, qui était dans le Vaucluse samedi, a longuement parlé de l'immigration.

La campagne pour les élections européennes donnent l'occasion à Marine Le Pen de disserter sur les fondamentaux du Rassemblement national. Samedi après-midi, à Thors dans le Vaucluse, la présidente du parti a consacré une grande partie de son discours à l'immigration. Et fustigé une "ouverture des frontières irraisonnée" qui aurait créé, selon elle, "une immigration délirante qui transforme certains endroits en zone de non-France".

"Zon de non-France". "La mondialisation, avec l'ouverture des frontières irraisonnée, a livré nos rues, nos quartiers, nos villes, nos villages, à une immigration délirante qui transforme certains endroits en zone de non-de France", a martelé l'ancienne candidate à la présidentielle dans un gymnase, flanquée de Thierry Mariani, ancien ministre LR récemment rallié, et de la tête de liste, Jordan Bardella. Ce sont "des zones où l'on se sent étranger dans son propre pays, des zones où les lois de la République ne sont plus appliquées, des zones où trouvent à s'imposer d'autres lois que celles de la République, celle du caïd ou celle des islamistes", a-t-elle ajouté.

Critique du pacte de Marrakech. "Il est temps de faire cesser ce scandale, et de rappeler à tous qu'ici on est en France, et qu'en France on applique la loi française", a affirmé la patronne du parti d'extrême droite, avant que l'assistance ne scande "On est chez nous". Marine Le Pen a une nouvelle fois critiqué le Pacte mondial sur les migrations des Nations unies signé à Marrakech, "illustration" du "projet" d'Emmanuel Macron pour l'Europe, "un projet qui fait disparaître le peuple français par la dilution migratoire qu'il organise, un projet qui entérine la sortie de la France de l'histoire".

"Il faut se rassembler". Auparavant, Thierry Mariani avait justifié par le thème identitaire son ralliement à la liste RN. "C'est vrai qu'on n'est pas d'accord sur les politiques économiques, mais un taux de CSG ça peut se changer en un décret", a-t-il rappelé, tandis qu'"on ne change pas une population, un territoire, une culture en 24 heures. Quand c'est trop tard, c'est trop tard, et aujourd'hui il faut se rassembler."

Main tendue aux "gilets jaunes". Si le Rassemblement national trouve là une occasion en or de se concentrer sur l'un de ses sujets de prédilection, il n'en a pas oublié les "gilets jaunes" pour autant. Surtout pas dans le Vaucluse, où la mobilisation est forte. En ouverture du meeting, la jeune tête de liste, Jordan Bardella, a tendu la main aux mécontents. "À tous ces Français qui lancent des appels de détresse depuis un certain nombre de semaines sur les ronds-points, qui nous disent 'Et nous?', nous leur répondons simplement 'Vous d'abord'", a-t-il déclaré. De son côté, Marine Le Pen a pris soin de réutiliser les mêmes termes que les "gilets jaunes" pour fustiger la hausse des impôts et la disparition des services publics.