Le président français Emmanuel Macron a affirmé mardi en Belgique que les élections européennes de mai prochain viseront à départager "ceux qui croient encore à l'Europe et ceux qui n'y croient plus", jugeant fondamentale cette opposition entre "progressistes" et "nationalistes".
"Ce combat entre ceux qui croient à l'Europe et ceux qui n'y croient plus est fondamental", a-t-il déclaré lors d'un débat en compagnie du Premier ministre belge Charles Michel à l'université de Louvain-la-Neuve.
Il préfère le terme "démagogues" à celui de "populistes". Emmanuel Macron s'est défendu de "vouloir écraser les différences" en évoquant fréquemment ce clivage. Mais, a-t-il ajouté, attention à "ne pas oublier qui est le principal adversaire lors d'une élection, sinon on se trompe". Pour lui, cet adversaire est le camp des "nationalistes", des "démagogues", termes qu'il dit préférer à celui de "populistes".
"Dans mon pays, le premier parti européen, c'est le FN". "C'est plutôt les nationalistes que j'oppose aux progressistes", a-t-il dit, rappelant qu'aux européennes de 2014 le Front national, rebaptisé depuis Rassemblement national, était arrivé en tête du scrutin en France. "Dans mon pays, le premier parti européen, c'est le FN, (…) A-t-il amélioré l'Europe ? Je ne l'ai pas vu", a lancé Emmanuel Macron.
En mai 2014, les listes du FN avaient recueilli environ 25% des suffrages, faisant des eurodéputés d'extrême droite le plus gros contingent d'élus français du Parlement européen (une vingtaine sur 74 au total).