"On ne fait pas l'écologie dans un seul pays", a fait valoir jeudi Nathalie Loiseau, à la tête de la liste LREM pour les élections européennes qui, avec son programme, demande à l'Union européenne de "se concentrer sur (l')urgence écologique". "Le gouvernement a déjà fait beaucoup sur l'écologie sur le plan national", a-t-elle assuré sur France 2, au lendemain de la diffusion du programme de la liste macroniste, qui place la transition écologique en première position de ses propositions.
"Il faut réunir tout le monde pour que ce soit efficace"
"L'arrêt de l'exploitation des hydrocarbures, il n'y a qu'en France qu'on l'a fait, il faut que toute l'Europe le fasse; l'annonce de la fermeture des centrales à charbon, la France l'a fait, il faut que toute l'Europe le fasse. Je suis désolée, les particules fines ne connaissent pas les frontières", a justifié Nathalie Loiseau. "Si aujourd'hui en France, les émissions de CO2 baissent, tant mieux, mais si elles ne baissent pas en Allemagne, on a tous collectivement un problème", a-t-elle insisté, car "on ne fait pas l'écologie dans un seul pays, on la fait encore moins dans un seul parti : il faut réunir tout le monde, notamment au niveau européen, pour que ce soit efficace". "L'Union européenne, nous lui demandons de se concentrer sur cette urgence écologique, pas dans une écologie punitive, de repli ou de sectarisme, mais qui doit permettre aussi d'avoir de la croissance, des emplois", a-t-elle ajouté.
1.000 milliards dans la transition écologique, une Banque du climat...
La liste LREM-MoDem en lice pour les européennes du 26 mai propose en particulier d'investir "au moins 1.000 milliards dans la transition écologique" et de créer une Banque du climat pour orienter l'épargne européenne vers la croissance verte. Nathalie Loiseau a aussi réaffirmé qu'"en tant que parlementaire européenne, (elle) ne ratifiera(it) aucun accord de libre-échange avec les Etats-Unis" qui sont sortis de l'accord de Paris sur le climat. Alors que Marine Le Pen prône le "localisme", Nathalie Loiseau a estimé que la présidente du Rassemblement national "n'a pas l'air d'être au courant qu'il y a des exportateurs français", jugeant qu'"elle vit dans un monde qui n'existe pas", où "y compris votre smartphone" devrait être produit en France.