À six mois des élections européennes, le Rassemblement national et La République en marche sont au coude à coude dans les sondages. Emmanuel Macron, lui, ne cesse de jouer le bras de fer avec les extrêmes. "Je crois qu'il est un peu présomptueux", estime pourtant Dominique de Villepin, dimanche dans Le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 avec CNews et Les Échos. "La polarisation conduit inévitablement, dans un temps de crise, à la victoire des plus durs", alerte l'ancien Premier ministre.
Macron "surestime sa capacité à mener (ce) combat". Pour Dominique de Villepin, Emmanuel Macron "surestime sa capacité à mener un combat contre des forces qui sont aujourd'hui d'une puissance très grande parce qu'elles apparaissent, vrai ou nous, comme plus agissantes et plus efficaces. C'est tout le problème des populismes", ajoute-t-il. Et d'appeler à "éviter de tout mettre dans le même sac".
#Europeennes2019 : "Le président a souhaité marquer un clivage fort entre les progressistes et les nationalistes (...) La polarisation d'un groupe contre l'autre conduit inévitablement, en temps de crise, à la victoire des plus durs", alerte Dominique de @Villepin#LeGrandRDVpic.twitter.com/gtNZOJHA1s
— Europe 1 (@Europe1) 11 novembre 2018
Vers "une crise politique d'une extrême gravité". L'ex-ministre craint ainsi d'assister à "une crise politique d'une extrême gravité" dans les prochains mois. "Le risque de sanction aux élections européennes me parait de plus en plus grand", poursuit-il. Mardi sur Europe 1, le chef de l'État s'était inquiété de la montée des nationalismes en Europe, disant espérer que le parti de Marine Le Pen "ne gagnera pas" et que "d'autres forces politiques qui sont dans le champ politique républicain l'emporteront".