"Quand on termine deuxième, on ne peut pas dire qu'on a gagné", a estimé Édouard Philippe dimanche, au soir des élections européennes. D'après les estimations, le Rassemblement national est arrivé en tête du scrutin avec 23% à 24,2% des voix, devant La République en marche, qui est créditée de 21,9% à 22,5% des suffrages.
Le Premier ministre a par ailleurs estimé que "les anciens clivages" ont disparu et que "de nouveaux sont apparus" : "Les résultats confirment les dynamiques du premier tout de la dernière élection présidentielle. (...) Au contraire, les deux partis qui ont gouverné la France pendant plus de 50 ans, totalisent chacun moins de 10% des suffrages exprimés."
Édouard Philippe ne veut pas "banaliser ce résultat de l'extrême droite"
"Beaucoup de nos compatriotes ont le sentiment que l'heure est aux solutions de repli, aux solutions d'extrêmes. Ce message est fort et nous l'avons reçu cinq sur cinq", a-t-il ajouté, assurant ne pas vouloir "banaliser ce résultat de l'extrême droite qui, élection après élection, s'enracine dans le paysage politique français, au point d'en devenir l'une des grandes forces politiques".
Le Premier ministre affirme avoir également reçu "le message de nombreux Français sur l'urgence écologique" : "Partout en Europe, nos concitoyens, en particulier les plus jeunes, nous demandent d'agir avec détermination. C'est ce que nous ferons en France et en Europe." En France, la liste EELV de Yannick Jadot est arrivée en troisième position avec 12,5 à 13% des voix.