Lors d'un déplacement dans le Loiret ce mercredi 1er mai, le Premier ministre a ironisé sur le refus de Marine Le Pen de débattre avec lui, estimant que la patronne du assemblement national était "mal à l'aise" dans un exercice qui n'avait "jamais été son fort". Gabriel Attal devrait plutôt débattre avec Jordan Bardella dans le cadre des Européennes.
Le Premier ministre Gabriel Attal a ironisé mercredi sur le refus de Marine Le Pen de débattre avec lui, estimant que la patronne des députés RN était "mal à l'aise" dans un exercice qui n'avait "jamais été son fort". "J'ai toujours dit que j'étais favorable au débat", a assuré mercredi M. Attal, en marge d'un déplacement à Beaugency (Loiret).
"Un mauvais souvenir de ses précédents débats"
Si le Premier ministre a finalement accepté de donner la réplique au patron du Rassemblement national Jordan Bardella , dans le cadre des élections européennes, il souhaitait initialement affronter Marine Le Pen. "Je suis Premier ministre et le Premier ministre, il est responsable devant le Parlement". Or, "la présidente du premier groupe d'opposition au Parlement, c'est madame Le Pen", a-t-il fait valoir.
Mais en février dernier, en pleine crise agricole, Marine Le Pen avait renvoyé Gabriel Attal vers Jordan Bardella, tête de liste du RN aux Européennes du 9 juin. "Je pense que c'est parce qu'elle a un mauvais souvenir de ses précédents débats, notamment avec le président de la République" lors de l'entre-deux-tours des présidentielles de 2017 et 2022, a raillé M. Attal. "Ça n'a jamais été son fort vraiment les débats. Je pense qu'elle se sent mal à l'aise dans cet exercice-là", a-t-il insisté.
Assurant qu'il "cherchera(it) toujours à débattre parce que je crois en l'Europe", M. Attal n'a donné aucune précision quant à sa future joute face à M. Bardella, grand favori des sondages. "On regardera quelles sont les conditions qui sont proposées et la manière dont ça peut se faire", a-t-il évacué.
"La fin de l'Europe, c'est l'instabilité financière"
Si ce déplacement de M. Attal ne rentrait formellement pas dans le cadre de la campagne, le Premier ministre a tout de même appuyé sur les enjeux du scrutin à venir, en affirmant que "ce qui se joue le 9 juin est absolument majeur". "Moi, je le dis à nos retraités, je le dis aux Français de classe moyenne: la fin de l'Europe, c'est l'instabilité financière, c'est l'instabilité monétaire, c'est l'instabilité à nos frontières, que payeraient très cher les Français", a-t-il mis en garde.
"Il n'y a pas 36 choix le 9 juin pour continuer à soutenir l'Europe et donc à protéger les Français. Et je crois profondément que le choix, c'est celui de Valérie Hayer ", la tête de liste macroniste, a-t-il lancé, promettant de "beaucoup" se "mobiliser".