Lasse des "combats électoraux", elle avait dit "non", dimanche 14 octobre, quand le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, lui a demandé de conduire la liste de sa formation politique aux élections européennes de mai prochain. Mais selon les informations de l'éditorialiste politique d'Europe 1, Michaël Darmon, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle "se donne encore jusqu’au début de l’année pour réfléchir et peaufiner" un projet qui pourrait être conduit en marge du Parti socialiste. Explications.
"Ségolène Royal réfléchit en fait à mener une liste, mais la sienne. Lors de nombreuses consultations, l’ambassadrice des Pôles, toujours très active dans les milieux de l’environnement, est arrivée à cette conclusion : seule une liste élargie aux forces de l’écologie politique serait de nature à rassembler les électeurs qui partagent ses idées.
>> De 5h à 7h, c’est “Debout les copains” avec Matthieu Noël sur Europe 1. Retrouvez le replay de l'émission ici
Borloo pressenti sur cette liste. Ségolène Royal, selon nos informations, se donne encore jusqu’au début de l’année pour réfléchir et peaufiner le projet. Elle ne prendra une décision qu’à ce moment là, le temps de voir également si le PS trouve une solution pour une tête de liste. Sinon, Ségolène Royal montera une liste à côté du Parti socialiste, soutenue par des personnalités symboliques. Jean-Louis Borloo n’exclut pas d’en faire partie, mais en position non éligible, afin de marquer son soutien : les deux personnalités ensemble en meeting, cela attirerait sûrement du monde.
Un projet plutôt original, donc, qui trancherait avec le marasme actuel au Parti socialiste. Le diagnostic est sévère de la part de ceux qui ont choisi de se retirer. Entre eux, ils le disent sans précaution : le PS d’Olivier Faure n’a aucune chance de décoller. Lui-même d’ailleurs se donne pour mission plus de faire sortir le parti du coma que de le ramener sur les chemins du pouvoir. Depuis son élection, au printemps, il n'a pas ménagé sa peine.
2019, année du rebond ? Mais les agendas électoraux vont prendre la main à partir de l’année prochaine et le score du PS aux élections européennes fera office d’électrochoc. Ce mauvais moment électoral pourrait bien en réalité donner le coup d’envoi à un processus de rebond du côté de la gauche socialiste. 2019, deux ans après la présidentielle, sera-t-elle l’année du réveil des socialistes ? On le voit, la recomposition politique est un mouvement perpétuel."