Ségolène Royal a affirmé mercredi devant des parlementaires qu'elle était prête à participer aux européennes, sans être tête de liste, et de "tout faire pour le rassemblement d'une offre politique forte".
L'ancienne candidate à la présidentielle Ségolène Royal s'est dite prête mercredi à participer à une liste dont elle ne prendrait pas la tête afin d'éviter la "division" des forces écologistes aux élections européennes de mai, a appris l'AFP de sources concordantes. L'ancienne ministre de l'Environnement (2014-2017) l'a annoncé lors d'une rencontre au Sénat avec une trentaine de parlementaires, dont des socialistes, des représentants du groupe "Liberté et territoires" et l'écologiste Esther Benbassa, a rapporté le député de la Mayenne Guillaume Garot, proche de Ségolène Royal.
"Elle sera numéro 2 si cela permet d'avancer". "Elle a indiqué qu'elle ne ferait pas de la tête de liste un préalable, elle sera numéro 2 si ça permet d'avancer", a-t-il expliqué. "La gravité de la crise climatique ne supporterait pas une division des listes qui soutiennent l'écologie, il est de ma responsabilité de tout faire pour le rassemblement d'une offre politique forte", a expliqué Ségolène Royal à l'AFP, évoquant une "main tendue", en direction notamment d'Europe Ecologie-Les Verts. "La question la plus cruciale est celle du climat. Toutes les autres, comme la justice sociale, y sont liées", a-t-elle ajouté. Ségolène Royal espère conjurer "la fragmentation de la gauche, terrible pour notre pays, alors que la crise des 'gilets jaunes' bénéficie à Marine Le Pen dans les sondages", a affirmé Guillaume Garot.
Pour une liste citoyenne. L'ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique a prévenu qu'elle ne souhaitait pas conduire une liste se résumant au PS ou à l'addition de partis, privilégiant une liste citoyenne. En revanche, la dynamique d'EELV dans différents sondages (environ 7%) semble rendre le parti écologiste incontournable à ses yeux. La tête de liste EELV Yannick Jadot a néanmoins plusieurs fois assuré qu'il ne s'associerait à aucune formation politique aux européennes, déclarant que rassembler la gauche n'était "pas (s)on sujet" et qu'il préférait parler aux électeurs de "l'écologie qui fonctionne". Il a fixé son objectif à 15% des voix.