À l'image, la photo d'une salle d'attente d'hôpital avec des personnes âgées, et ce slogan écrit comme sur un paquet de cigarettes : "la pollution nuit gravement à nos aînés". Il s’agit là de l’une des neuf vidéos de la campagne anti-pollution concoctée par le gouvernement. Trois d’entre elles ont déjà été diffusées, Europe 1 vous propose de découvrir les autres, qui seront mises en ligne d'ici mercredi.
Alimentation, climat, économie... Neuf "visuels" animés déclinent le slogan "La pollution nuit gravement à...": "notre air" (une vallée alpine à l'air vicié), "nos paysages" (des boulettes de fioul sur une plage), "votre budget" (un pot d'échappement) avec le même rectangle blanc entouré de noir qu'on trouve sur les paquets de cigarettes. S’agissant de l’alimentation, on voit une jeune femme devant une pomme flétrie.
Idem pour notre climat avec une voiture au milieu d'une inondation ou encore une petite fille, un masque à oxygène sur le visage.
Faire réagir les internautes. La campagne du gouvernement se veut volontairement provocante. "On voulait des images impactantes, moins institutionnelles", confie à Europe 1 la responsable du projet.
L'objectif est clair : faire réagir les internautes et les sensibiliser à l'impact de la pollution sur notre santé, sur notre environnement, mais aussi sur le business des entreprises.
Toucher les plus jeunes. Ces vidéos ne seront diffusées que sur les réseaux sociaux avec les codes du web et des smartphones. Il s’agit donc de vidéos format vertical, une manière de toucher une population plus large, mais aussi plus jeune. Cette campagne est aussi poussée sur des sites pertinents comme les comparateurs de carburants", a explique le Service d'Information du Gouvernement (SIG), l'organe de communication gouvernemental. "Nous avons repris les codes des campagnes anti-tabac 'fumer tue'. On ne veut pas culpabiliser, on veut accompagner, quand on clique les images renvoient sur divers dispositifs d'accompagnement", souligne l'administration, qui dépend de Matignon.
Cette réponse n'est pas étrangère à la grogne qui monte sur le carburant, même si le gouvernement jure qu'il n'a pas accéléré sa publication en raison du mouvement de protestation prévu le 17 novembre prochain. Un conseiller gouvernemental a toutefois confirmé à l'AFP que cette campagne avait été volontairement lancée cette semaine à l'approche de ce mouvement lancé par les "gilets jaunes".