EXCLUSIF - Élèves transgenres : Jean-Michel Blanquer répond à Éric Zemmour 2:06
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Invité mercredi sur Europe 1 et CNews, Eric Zemmour a qualifié de "criminelle" une circulaire de l'Education nationale visant à assurer une meilleure prise en charge des élèves transgenres à l'école. Le presque candidat à la présidentielle avait lancé une comparaison hasardeuse de Jean-Michel Blanquer avec le docteur Mengele. Le ministre de l'Education a réagi au micro d'Europe 1.
INTERVIEW

Mercredi, Eric Zemmour a qualifié de "criminel" la circulaire de l'Education nationale visant à assurer une meilleure prise en charge des élèves transgenres. Le polémiste avait même comparé les méthodes de Jean-Michel Blanquer à celles de Josef Mengele, un médecin nazi qui a perpétré des crimes contre les juifs pendant la seconde guerre mondiale. Le ministre de l'Education nationale a réagi au micro d'Europe 1. Il était d'ailleurs l'invité de La France bouge ce vendredi à 13h.

"La caricature et le mensonge ne l'effraie pas"

"Ce qui est excessif est dérisoire. La comparaison ne mérite même pas une réponse tellement elle est absurde et dégradante pour celui qui la formule. Mais surtout, on voit bien qu'il est entré en campagne et que, du coup, la caricature et le mensonge ne l'effraie pas", a affirmé le ministre au micro d'Europe 1.

"Ce qu'il a dit est totalement faux. Sur cette circulaire, ce qui inspire tout ce que je fais sur ce cas comme sur d'autres, c'est toujours l'enfant. L'intérêt de l'enfant, c'est pour l'intérêt de l'enfant qu'on a maintenu les écoles ouvertes, c'est pour l'intérêt de l'élève qu'on fait ce que l'on fait pour l'orientation. Et de la même façon, tout enfant, quel que soit son orientation sexuelle, doit évidemment, et tout adolescent surtout, se sentir bien à l'école. La circulaire ne dit que ça par rapport à toutes les dérives qu'il signale et qui, effectivement, peuvent être vues comme un danger qui parfois existe dans certains pays, par exemple", a ajouté Jean-Michel Blanquer.

"Monsieur Zemmour a dit n'importe quoi"

Le ministre défend sa circulaire, conçue pour défendre l'intérêt des enfants. "Le sujet n'est pas d'avoir une course à l'identité sexuelle. Le sujet, c'est que tout le monde se sente égal, est bien dans un établissement scolaire. Donc il suffit de lire cette circulaire pour comprendre que M. Zemmour a dit n'importe quoi. Simplement, ça enflamme les esprits, ça divise la société pour rien, ça insulte. En l'occurrence, ça insulte votre serviteur", a affirmé le ministre.

"C'est dommage. Je pense que son cerveau mérite mieux que ça, mais en tout cas, je pense qu'on doit éviter dans cette campagne de rentrer dans ce genre de polémiques qui sont très malsaines parce qu'on fait croire aux gens des choses qui n'existent pas. Encore une fois, sa méthode, on la voit bien là. Elle consiste à pointer un problème qui existe bel et bien, des dérives qui existent ailleurs. Je suis le premier à le dire, mais de faire comme si c'était ce que nous faisions et comme si c'était une réalité générale. Et ça, c'est évidemment très dangereux", a-t-il conclu.