Rachida Dati, maire LR du 7e arrondissement de Paris, était l'invitée d'Europe Matin mercredi. 6:44
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Laura Laplaud , modifié à
Le Conseil d'État a donné son feu vert pour l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc. La police, qui s'est rendue à son domicile mardi, n'a pas trouvé l'homme qui semble être en fuite. Il est aujourd'hui inscrit au fichier des personnes recherchées. Pour Rachida Dati, invitée d'"Europe Matin" mercredi, la décision de l'expulser "arrive avec un effet retard".

Le Conseil d'État a donné son feu vert à l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen mardi. Une décision qui annule celle du tribunal administratif de Paris. Mais depuis, l'imam est introuvable. Pour Rachida Dati, maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, invitée d'Europe Matin mercredi, "cette décision arrive avec un effet retard, elle aurait dû intervenir beaucoup plus tôt".

Une résolution saluée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et une grande victoire pour la République, selon ses mots. "Mais ce n'est pas un concours, ce n'est pas 'Questions pour un champion', le sujet n'est pas là. Et ce n'est pas tant que ça une victoire si cette personne reste sur le territoire européen", a lancé l'ancienne garde des Sceaux.

"La liberté n'est pas de laisser des bombes à retardement sur le territoire européen"

Aurait-il fallu mettre Hassan Iquioussen en garde à vue le temps de la décision ? "Rien ne pouvait le permettre", affirme la maire du 7e arrondissement de Paris. "Mais on aurait pu peut-être l'assigner à résidence parce que la décision était importante sur un motif important qui est une expulsion pour des motifs graves." "Certains disent qu'il sera en Belgique, mais s'il est en Belgique demain, la décision d'expulsion est inexécutable."

"La liberté n'est pas de laisser des bombes à retardement sur le territoire européen", a-t-elle poursuivi. "Cette décision est certes une victoire du droit, de l'application du droit, mais encore faut il qu'elle soit exécutée. Sinon c'est la victoire de rien du tout."

Des propos "délictueux"

"Les propos délictueux qu'il a pu tenir datent [du mandat de] François Hollande." Au sujet des attentats de 2015, Hassan Iquioussen a affirmé "que ces attentats ne sont pas des vrais attentats, à [une] époque où tout le monde est en état de sidération", a-t-elle continué sur Europe 1. "À cette époque, rien n'est fait. Ni Madame Taubira, ni Monsieur Hollande, personne ne réagit", a-t-elle déploré.