Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis s'est dit "choqué" lundi par les accusations de Jean-Luc Mélenchon contre Bernard Cazeneuve, les jugeant "extrêmement violentes" et appelant l'ancien candidat à "redescendre sur terre".
"On est où là ?". "Il traite Bernard Cazeneuve d'assassin !", a relevé Jean-Christophe Cambadélis sur le plateau de franceinfo, assurant que "l'action en justice est nécessaire et je la soutiens". "Franchement, qu'est-ce que c'est que ces propos ? On accuse le Premier ministre d'avoir assassiné ? On est où là ? Il faut à un moment donné que Jean-Luc Mélenchon redescende sur terre", a-t-il interrogé. "Il faut qu'il retire ces propos", a-t-il exhorté, estimant qu'"à un moment donné, il faut savoir qu'on a été trop loin".
Une conséquence de la présidentielle ? Pour le numéro un du PS, Jean-Luc Mélenchon "n'arrive pas à se dépêtrer de son second tour de l'élection présidentielle", où il a refusé d'appeler à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Le leader de La France insoumise, candidat aux législatives à Marseille dans la circonscription actuellement détenue par la socialiste Patrick Mennucci, est, selon lui, "en train de descendre dans les sondages" car ses électeurs "ne l'ont pas suivi" dans ce choix.
Une alliance nécessaire avec le PS contre En Marche! "Donc il essaie de se raccrocher aux branches (...) en étant extrêmement violent, non pas par rapport à Emmanuel Macron, non pas par rapport à la droite, par rapport à l'extrême droite, mais par rapport aux socialistes", a-t-il estimé. Jean-Christophe Cambadélis, qui brigue un sixième mandat de député à Paris, a aussi estimé qu'au second tour des législatives, La France insoumise "tout en hurlant sur les socialistes, devra savoir (si elle) veut des députés En Marche! ou (si elle) n'en veut pas".
Accusé du meurtre de Rémi Fraisse. Bernard Cazeneuve a annoncé dimanche sa décision de "porter plainte" en diffamation contre Jean-Luc Mélenchon qui a déclaré qu'il était "le gars qui s'est occupé de l'assassinat de Rémi Fraisse" à l'époque où il était ministre de l'Intérieur. Le jeune militant écologiste a été tué en 2014 par le jet d'une grenade de gendarmes près du chantier controversé de retenue d'eau à Sivens (Tarn).