Sur Europe 1, Fabien Roussel a dénoncé les actions de la Turquie sur le théâtre de guerre syrien. 3:11
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Le député du Nord et Secrétaire national du parti communiste français, Fabien Roussel, était l'invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1, mercredi. Réagissant aux propos du président turc Erdogan qui menace "d'ouvrir les portes de l'Europe" aux migrants, il a dénoncé l'autoritarisme d'une "république quasi-islamiste".
INTERVIEW

Le député du Nord et Secrétaire national du parti communiste français, Fabien Roussel, était l'invité de Sonia Mabrouk sur Europe 1, mercredi. Il est notamment revenu sur les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan qui menace d'ouvrir les portes de l'Europe aux migrants qui séjournent actuellement sur son territoire. A la question de savoir si ces personnes devaient être accueillies, Fabien Roussel a d'abord tenu à rappeler que c'est la situation en Syrie qui devait être réglée, avec le concours du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

Le Secrétaire national du parti communiste l'a répété plusieurs fois : "La Turquie est une république quasi-islamiste". Il a largement dénoncé l'autoritarisme du président Erdogan qui selon lui "enferme les progressistes, chasse les kurdes laïques" et "choisit de soutenir des djihadistes, des mouvements terroristes, en Syrie". Tout cela culminant vers une "intervention dans un pays qui n'est pas le sien".

L'accord sur les migrants en question

Il en a appelé à la saisie du Conseil de sécurité de l'ONU "pour stopper les bombardements" et "imposer une paix immédiate en Syrie". "Ce conflit à trop tué et provoque forcément des migrations énormes", a-t-il ajouté.

"Jamais je n’aurais confié la responsabilité de contenir les migrants à Erdogan !" Fabien Roussel a qualifié de "honteux" l'accord sur les migrants signé en 2016 entre la Turquie et l'Union européenne. 3,5 millions de Syriens sont actuellement contenus en Turquie. Selon lui, ils doivent être accueillis et répartis au sein des pays de l'Union européenne. "Chacun doit prendre sa part dans l’accueil de ces familles qui fuient la guerre [...] Aujourd'hui, je ne vois pas de déclaration forte pour demander la fin de ce conflit."