Après l’agacement, et après les colères, c’est le ras-le-bol. Emmanuel Macron n’est plus le problème de Manuel Valls. Les sorties polémiques, les petites phrases et les ambitions personnelles d’un ministre de l’Economie qui caracole en tête des sondages n’intéressent plus le Premier ministre, pour qui il appartient d’abord au président de la République de gérer son protégé.
"Une demi-douzaine de meetings". Mais dans la foulée, Manuel Valls organise aussi sa contre-offensive : il donnera une demi-douzaine de meetings d’ici à juillet où il parlera en son nom propre pour défendre son bilan et ses résultats. Manuel Valls compte bien exister et se construire un avenir politique, malgré un horizon qui paraît aujourd’hui bouché.
Le Premier ministre sur tous les fronts. Depuis Nouméa en Nouvelle-Calédonie, où il a entamé une visite de trois jours, Manuel Valls a condamné avec force les violences survenues en marge des manifestations contre la loi Travail. Dans la journée, il doit également tenir un discours fleuve sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, dont le référendum sur l’indépendance se tiendra en 2018. Ces différentes interventions sont une manière pour le responsable de montrer que pendant que les autres s’agitent en vue de 2017, lui continue d’agir.