Le président nationaliste de l'assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a appelé les Corses, dimanche à Corte, à "repousser toute tentation de réponse individuelle ou d'initiative désordonnée" en cas d'attentat islamiste dans l'île.
"Si quelque événement devait survenir ici, nous vous demanderons de repousser toute tentation de réponse individuelle ou d'initiative désordonnée qui diviserait immanquablement notre société face à un ennemi qui veut précisément obtenir ce résultat", a-t-il déclaré aux Journées internationales du parti indépendantiste, Corsica Libera, dont il est un dirigeant. Le 28 juillet dernier, le mouvement clandestin nationaliste corse du FLNC avait assuré dans un communiqué que toute attaque de la part d'"islamistes radicaux de Corse" déclencherait "une réponse déterminée, sans aucun état d'âme".
"Le salafisme n'a aucune place dans notre pays". Jean-Guy Talamoni a par ailleurs réitéré "avec force l'exigence formulée par l'assemblée de Corse : fermeture immédiate des lieux de prières où se tiennent des propos incompatibles avec les valeurs du peuple corse et expulsion des religieux ou pseudo-religieux qui les tiennent." "Le salafisme et autres courants intégristes n'ont aucune place dans notre pays", a ajouté le président nationaliste de l'assemblée de Corse, durant cette réunion publique dans la citadelle de Corte, capitale historique de l'île de Beauté.
Il a appelé les Corses à "conserver leur calme" et à faire confiance aux dirigeants nationalistes de l'île, vainqueurs des élections territoriales de 2015. Les dirigeants insulaires, a-t-il ajouté, ont demandé "des comptes à l'administration française sur la façon dont la sécurité est assurée dans l'île". "Nous confrontons les réponses aux nombreux renseignements dont nous disposons de notre côté" a-t-il précisé.