Raquel Garrido, ancienne porte-parole de Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle et figure de La France insoumise (LFI), a annoncé au Journal du Dimanche qu’elle se retirait de la vie politique. "J'ai réfléchi et j'ai fait mon choix. Compte tenu de l'essor du mouvement, je considère que je n'y suis pas indispensable", a déclaré Raquel Garrido à l’hebdomadaire. Elle précise qu'elle ne sera pas présente lors de la convention LFI à la fin du mois et ne serait pas candidate aux européennes en 2019.
Le "dilemme" provoqué par le CSA. Celle qui est également chroniqueuse depuis la rentrée dans l’émission de Thierry ArdissonLes terriens du dimanche sur C8, explique son choix par une décision du CSA de comptabiliser son temps d’antenne en temps de parole de La France insoumise. "Le CSA m'a placée devant un dilemme. Soit renoncer à mon engagement politique soit être décomptée France Insoumise", explique-t-elle. Et l'avocate de marteler : "pour maintenir ma chronique hebdomadaire, il fallait l'ôter du décompte France insoumise. Pour cela, le CSA a exigé un retrait total de mes activités politiques."
" Je tourne la page sans états d'âme "
Ni le fait des polémiques, ni celui de Mélenchon. Raquel Garrido estime qu’elle n’est pas perdante pour autant : "À la télé, il y a si peu d'Insoumis, tandis qu'à La France Insoumise, des "Raquel", il y en a plein ! Je tourne donc la page sans états d'âme." L'ancienne figure LFI assure que sa décision n'est ni la conséquence des récentes polémiques, ni le fait de Jean-Luc Mélenchon : "Jean-Luc Mélenchon apprécie mes passages dans l'émission et il est content que je m'épanouisse. Je l'ai informé de ma décision. Il m'a dit qu'il comprenait."
Polémiques à répétition.
Raquel Garrido a fait l'objet ces derniers mois de plusieurs polémiques. Outre sa décision de devenir chroniqueuse sur la chaîne appartenant au milliardaire Vincent Bolloré, elle avait aussi été épinglée par Le Canard enchaîné sur un possible défaut de paiement de ses cotisations à l'Urssaf et à la caisse de retraite des avocats, ce qu'elle a contesté. Elle avait également été mise en cause en raison de l'occupation d'un logement social avec son compagnon, le député LFI Alexis Corbière, qui a depuis donné congé au bailleur.