"On a besoin de faire évoluer notre politique étrangère (...) J'approuve ces opérations militaires" contre le groupe EI en Syrie et en Irak mais "si on fait la guerre c'est pour la gagner". Ainsi parlait François Fillon, samedi dernier, sur TF1. Invité lundi matin d’Europe 1, l’ancien Premier ministre a renouvelé son discours de fermeté.
"Rendre hommage aux forces de sécurité". Interrogé sur les multiples interpellations ayant eu lieu un peu partout sur le territoire - et même jusqu’en Belgique - le député de Paris a tenu à "rendre hommage aux forces de sécurité, qui font preuve d’une très grande efficacité, dans des conditions de travail difficiles. Il faut également rendre hommage aux pilotes qui sont allés bombarder les positions de l’Etat islamique."
Fillon : "Aucun bombardement n’a jamais permis...par Europe1fr
"Quand on rentre en guerre, ce n’est pas un jeu vidéo". Quant à une prolongation de trois mois de l’état d’urgence, l’ancien Premier ministre assure que l’on est "dans une situation de guerre depuis longtemps, depuis le jour où nous avons décidé d’engager des actions militaires contre l’Etat islamique. Et on avait raison de le faire mais quand on rentre en guerre, ce n’est pas un jeu vidéo, on expose le territoire national à des risques et il faut en tirer les conséquences. Dans le passé, quand il y a eu des situations de guerre, on a mis en place des conditions exceptionnelles pour assurer la sécurité des Français : fouille à l’entrée des lieux publics, expulsions des étrangers qui présentent un danger pour la sécurité publique, mise en résidence surveillée de ceux qui présentent un danger pour la sécurité nationale mais qui ne sont pas étrangers…"
"L’erreur fondamentale, c’est d’avoir refusé une alliance avec les Russes". Et François Fillon de conclure : "quand on entre en guerre, on ne se contente pas de trois bombardements par semaine, on a une stratégie pour gagner la guerre, ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui. Aucun bombardement n’a jamais permis de gagner une guerre. L’erreur fondamentale, c’est d’avoir refusé une alliance avec les Russes et refusé le dialogue avec les Iraniens".
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