François Fillon a accusé jeudi les médias de lui "déverser de la boue sur la figure", alors qu'il était interrogé au sujet de ses rapports compliqués avec les journalistes depuis les révélations sur ses "affaires".
Une "machination". A la question "Est-ce que vous êtes obligé d'entretenir une forme de tension avec les journalistes ?", le candidat LR à la présidentielle a répondu : "Franchement, vous ne manquez pas d'air". "Cela fait deux mois et demi que, tous les jours, vous me déversez de la boue sur la figure. Et vous venez me dire que je crée de la tension !", s'est-il insurgé sur BFMTV. "Mais attendez, si quelqu'un crée de la tension, c'est vous", a-t-il continué, précisant qu'il s'agissait d'un "vous collectif". François Fillon, mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, s'estime victime d'une "machination". Il refuse désormais de répondre aux questions sur ses "affaires" et les journalistes sont souvent mal accueillis lors de ses meetings.
"Je me fais insulter en direct". Lundi, lors d'un déplacement, il a lancé "allez vous faire voir" à un journaliste qui tentait de l'interroger sur de nouvelles révélations parues dans Médiapart. Quant aux propos de la journaliste de BFMTV sur les rendez-vous médias que le candidat LR n'honorait pas, François Fillon les a qualifiés de "malhonnêtes" et de "véritable mensonge". "Puisque vous parlez de votre collègue", a répondu François Fillon en parlant de l'intervieweur Jean-Jacques Bourdin, "j'ai proposé deux dates (...) et je me fais insulter ?" "Je me fais insulter en direct sur l'antenne de BFM", s'est-il à nouveau insurgé, malgré les protestations de la journaliste. "Donc, je n'irai pas à ce rendez-vous là dans des conditions comme celles-là. Je ne suis pas aux ordres de M. Bourdin", a-t-il déclaré, avant de tempérer ses mots : "S'il veut revenir sur les propos qu'il a tenus et que l'on trouve une date, je serai ravi d'y aller, comme j'y suis allé très souvent".