Une nouvelle fois, François Fillon a exclu de retirer sa candidature à la présidentielle. Dimanche soir sur France 2, le député de Paris a assuré que "personne ne peut aujourd'hui l'empêcher d'être candidat". A la question "Allez-vous retirer oui ou non votre candidature ?", le candidat de la droite a dit: "Ma réponse est non".
Son camp dans "l'impasse" en cas de retrait. Le journaliste insiste : "Jamais ?" François Fillon répond: "La réponse est non. Et surtout je ne vois pas de raison de le faire". "Je pense profondément que le retrait de cette candidature aboutit à une impasse politique pour la famille qui est la mienne, pour la droite et le centre", a-t-il insisté. Près
"Personne n'a le pouvoir de m'obliger à retirer ma candidature. Ça ne veut pas dire que je ne discute pas, que je ne suis pas prêt à dialoguer mais c'est ma décision", a-t-il continué. "Cette décision a été aujourd'hui confortée par ce rassemblement populaire dont tout le monde pensait qu'il serait un échec et qui a été une réussite", a-t-il affirmé. Pourtant, plus de 300 responsables LR ont lâché le candidat en quelques jours selon un compteur de Libération.
Fillon ne voit pas d'alternative. "Je ne suis pas autiste, je vois bien les difficultés (...) Je ne suis pas jusqu'au boutiste, pas enfermé dans une certitude mais il y a une chose que je constate c'est qu'il n'y a pas d'alternative", a-t-il encore affirmé. A l'égard d'une éventuelle candidature d'Alain Juppé, "je pense que toute candidature improvisée aujourd'hui à 50 jours de l'élection présidentielle, avec un projet qui ne serait pas un projet de rupture, pas un projet au fond radical comme celui que j'ai proposé, et qui a occasionné ma victoire à la primaire, je pense que toutes ces candidatures conduiront à un échec". Quelques instants après ces déclarations, Alain Juppé a tweeté qu'il s'exprimera devant la presse lundi matin à Bordeaux.