"Le gouvernement turc dérape." Et en réponse, François Fillon appelle à "plus de fermeté de la part de la France". "On ne peut pas laisser le gouvernement turc traiter l'Allemagne et les Pays-Bas de nazis sans réagir", a affirmé le candidat à l'élection présidentielle lundi matin sur l'antenne d'Europe 1, au lendemain d'une réunion publique tenue à Metz en présence du ministre turc des Affaires étrangères, malgré une vive montée de tensions entre Ankara et différents partenaires européens.
"Solidarité européenne". Pour François Fillon, ce meeting aurait dû être interdit "au nom de la solidarité européenne, au nom de la solidarité avec nos voisins allemands et néerlandais". Le candidat LR à la présidentielle a réaffirmé que la Turquie n'a pas sa place dans l'Union européenne. La préfecture de Moselle et la diplomatie française ont pour leur part avancé la "liberté de réunion" pour justifier son maintien.
"Je ne demande pas l'interdiction des réunions organisées par la communauté turque en France", a ajouté François Fillon. "La question qui est posée précisément, c'est la provocation du gouvernement turc à l'égard des Pays-Bas et de l'Allemagne, et qui aurait dû conduire à une décision du gouvernement français de ne pas laisser ce ministre turc venir sur notre territoire."