François Fillon a affirmé jeudi soir avoir "eu tort d'accepter" les trois costumes offerts par Robert Bourgi, un avocat proche des réseaux de la "Françafrique". "Je les ai rendus", a précisé le candidat de la droite à la présidentielle, jeudi soir, lors de L'Émission politique sur France 2. "J'ai eu tort d'accepter" ces costumes, "j'ai fait une erreur de jugement", et "je les ai rendus", a-t-il assuré.
L'enquête sur de possibles emplois fictifs familiaux, qui a valu à François Fillon d'être mis en examen, a été étendue aux conditions dans lesquelles ces costumes de luxe, d'une valeur totale de 13.000 euros, lui ont été offerts.
"Je suis honnête." Ces costumes lui ayant été offert après sa victoire à la primaire, Robert Bourgi attendait-il un retour de la part de M. Fillon, a-t-on demandé au candidat ? "Non, non. D'autres homme politiques ont reçu des cadeaux du même ordre, et même dans la même maison de couture", a-t-il fait valoir, "une maison qui habillait François Mitterrand - je ne suis pas sûr qu'il payait ses costumes" - "Pierre Moscovici, une grande partie du Parti socialiste".
Etes-vous un homme d'argent, lui a-t-on également demandé ? "Regardez mon patrimoine, il est légèrement moins important que celui de M. Mélenchon", a-t-il argué. "Je suis honnête, j'ai pu commettre des erreurs, je n'ai jamais pris dans ma vie politique une décision contraire à l'intérêt général".
François Fillon dément pour les 50.000 dollars. L'ancien Premier ministre a également démenti avoir touché 50.000 dollars (46.344 euros) via sa société 2F, comme l'affirme Le Canard enchaîné, pour mettre en relation un homme d'affaires libanais et Vladimir Poutine. Interrogé sur l'existence de ce versement, François Fillon a répondu : "bien sûr que non". C'est "un mensonge éhonté", a-t-il assuré, expliquant avoir "effectué un travail de conseil pendant des mois" pour que l'entreprise "Future Pipe Industries" (FPI) "s'implante", sans apporter plus de précision.