François Fillon a assuré dimanche, lors d'un discours prononcé Porte de Versailles à Paris, que l'augmentation du temps de travail des fonctionnaires, qu'il souhaite porter de 35 à 39 heures, "se répercutera sur leur salaire".
"J'ai écouté les fonctionnaires". "J'ai écouté les fonctionnaires. Je les respecte. Leurs missions sont parmi les plus nobles. Je les respecte beaucoup plus que les illusionnistes qui proposent de créer des dizaines de milliers de postes de fonctionnaires d'un coup de baguette magique, mais qui en contrepartie gèlent leur salaire et sont incapables de leur offrir de vraies perspectives de carrière et d'avenir", a déclaré le candidat des Républicains (LR). "Je veux dire à nos agents publics que la réduction des effectifs ne se fera pas contre eux, bien au contraire. Elle leur redonnera des responsabilités, l'augmentation du temps de travail se répercutera sur leur salaire, et ils cesseront de subir le discrédit de l'Etat bureaucratique", a promis l'ancien Premier ministre.
500.000 fonctionnaires de moins. Dans son programme, François Fillon prône la suppression de 500.000 emplois publics lors du prochain quinquennat. Il souhaite également "augmenter progressivement le temps de travail dans la fonction publique à 39 heures hebdomadaires, sur une base annualisée". Lors d'une interview à Acteurs publics diffusée le 9 février, le candidat LR disait "assume[r] le fait que la hausse de rémunération ne pourra pas être proportionnelle à la hausse de la durée du travail". Une telle hausse du temps de travail s'accompagnerait néanmoins "de contreparties, négociées à compter de l'automne 2017" avec une conférence réunissant les partenaires sociaux, avait-il précisé.