Le candidat de la droite a demandé à ses troupes de tenir deux semaines. Il va battre la campagne pour tenter de faire oublier les accusations d’emploi fictif qui frappent sa femme.
La polémique dure depuis une semaine, et elle est loin de s’éteindre. Plus que jamais, Français Fillon est dans la tourmente après les révélations du Canard Enchaîné selon lesquelles son épouse a été employée comme assistante parlementaire, sans que la réalité de son travail ne soit attestée. Jeudi, un sondage montre que sept Français sur dix souhaitent que le candidat se retire de la course à la présidentielle. L’ancien Premier ministre, pour l’instant, tient bon. Il a demandé mercredi à ses troupes de tenir 15 jours. Deux semaines qu’il compte mettre à profit pour aller à la rencontre des Français.
"Une cible mouvante est plus difficile à atteindre". Car telle est la stratégie préconisée par la garde rapprochée de François Fillon : quand ça tangue, il faut revenir au terrain. Ses amis lui ont dit : "il faut que tu fasses campagne, que les gens te voies, que tu passes à la vitesse supérieure". La justification d’un élu est la suivante : "une cible immobile se prend une balle entre les deux yeux, alors qu’une cible mouvante est plus difficile à atteindre".
Déplacements à l'étranger annulés. François Fillon a donc accepté de revoir ses plans. Ses déplacements en Liban et en Irak, prévus ce week-end, ont été annulés. Ses équipes planchent sur des déplacements à intercaler entre son meeting de ce soir dans les Ardennes - qui permettra au passage d’avoir des images de François Fillon soutenu par ses troupes - et son meeting de jeudi à Poitiers.
"Qu'il déroule son programme". "Il faut renouer avec ce qui a fait son succès à la primaire : visite d’entreprises, d’associations, d’exploitation agricoles, pour qu’il déroule son programme", confie un élu. Bref, faire campagne malgré les vents contraires. L’objectif : éviter la dégringolade dans les sondages et endiguer le vent de panique qui gagne les parlementaires, les deux étant liés.