François Fillon a estimé lundi que l'homme était "en partie responsable" du réchauffement climatique et opposé "une forme de croyance" à la "recherche scientifique" sur la question des pesticides et herbicides.
La France : "un pays exemplaire". "Est-ce que l'homme est responsable du réchauffement climatique ?", a interrogé le journaliste. "Il est en partie responsable du réchauffement climatique", a répondu le candidat de la droite sur le plateau de BFMTV. Il a rappelé que son projet présentait "des mesures très ambitieuses pour que la France soit un pays exemplaire en matière de rejet de gaz à effet de serre", citant l'arrêt de "toute forme de production d'électricité à partir d'énergies fossiles". Sur sa proposition de supprimer par ordonnance toutes les normes françaises allant plus loin que les directives européennes en matière agricole, il a souhaité qu'"on introduise dans la loi française un dispositif (par lequel) on s'interdise de sur-transposer les lois européennes".
Pas de normes supplémentaires. "Il y a un marché agricole européen, il y a des normes européennes, pourquoi est-ce que nous, on ajouterait des normes supplémentaires aux normes européennes? Ou alors il faut sortir du marché européen", a-t-il argumenté. Mais ce principe conduira-t-il à supprimer les restrictions sur les insecticides tueurs d'abeilles ? "Est-ce que cette loi correspond à une directive européenne ? Je n'en sais rien, on verra". Les lois imposant 50% de pesticides en moins en 2025 ?, "J'abrogerai toutes les sur-transpositions des normes européennes", a insisté François Fillon.
"Je ferai confiance à la science".Et l'herbicide glyphosate ? "Ou bien on interdit la vente de ce désherbant, ce qui est un vrai sujet. Si c'est dangereux, on peut l'interdire bien sûr", a commencé François Fillon, interrompu par le journaliste: "mais c'est dangereux !". "Oui, enfin, vous êtes un scientifique, un chercheur ?", a rétorqué le candidat. "Je ferai confiance aux chercheurs, à la science, aux gens qui savent, qui proposeront des décisions", a-t-il développé, ajoutant "détester les gens qui ont des avis tout faits sur ces questions, qui viennent d'une forme de croyance plus que de recherche scientifique".