Fillon "ne souhaite pas" que la France signe le Traité transatlantique

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avec AFP
L'ancien chef du gouvernement juge que "l'Europe est au bord du collapse, du délitement", et qu'il "va falloir la reconstruire", avec un rôle moteur de la France.

L'ancien Premier ministre François Fillon "ne souhaite pas" que la France signe le traité transatlantique de libre-échange, considérant, entre autres, qu'il représenterait "des dommages trop importants" pour certains secteurs économiques, dans un entretien publié dimanche sur Atlantico. "Je considère qu'il y a des sujets pour lesquels la signature de ce traité représente des dommages trop importants à des secteurs de notre économie et il me semble que le bilan global n'est pas satisfaisant", a déclaré le député Les Républicains de Paris.

"L'Europe doit choisir sa stratégie sur le modèle des Etats Unis". Et d'ajouter qu'il "ne considère pas le libre-échange comme étant l'alpha et l'oméga de la pensée économique et politique. L'Europe, comme la France, doit choisir sa stratégie sur le modèle des Etats Unis qui mènent une politique qui préserve leurs intérêts". Pour ce candidat à la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017, la mondialisation est "une situation à laquelle nous sommes confrontés (...) mais sur laquelle nous avons des leviers d'action qui correspondent au niveau européen".

"L'Europe est au bord du collapse, du délitement". Sur l'Europe, l'ancien chef du gouvernement sous le mandat de Nicolas Sarkozy, qui détaillera ses propositions le 9 mai à Strasbourg, juge que "l'Europe est au bord du collapse, du délitement", et qu'il "va falloir la reconstruire", avec un rôle moteur de la France. L'Europe "devrait se concentrer sur quatre ou cinq priorités stratégiques pour lesquelles elle a une utilité et confier le reste aux Etats", selon Fillon, évoquant comme priorités "la monnaie, une politique de l'énergie, des frontières, de la sécurité, et enfin une politique d'innovation autour du numérique, avec les pays qui acceptent les efforts qui correspondent à ces politiques".