Le candidat de la droite à l'élection présidentielle François Fillon affirme mercredi dans Le Parisien qu"une des motivations qui (l')animent, c'est le remords". Il regrette notamment que le programme mis en oeuvre avec Nicolas Sarkozy, dont il a été le Premier ministre, n'ait pas été "assez ambitieux".
"A l'époque, le patron c'était Nicolas Sarkozy". Le candidat à la présidentielle évoque notamment "une génération qui n'a pas eu le courage d'aller au bout d'une logique de réforme et qui s'est contentée d'aménager à la marge". "En 2007, avec Nicolas Sarkozy, on a respecté notre programme, mais il n'était pas assez ambitieux, il 'y avait pas la suppression des 35 heures", poursuit-il, rappelant qu'"à l'époque, le patron c'était Nicolas Sarkozy".
"Je n'en veux à personne". Interrogé sur les défections dans son entourage qui ont suivi les révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, François Fillon dit pouvoir "les comprendre. Le choc a été tellement violent". "Je suis magnanime, je n'en veux à personne", affirme-t-il, assurant que son "objectif sera même de ramener tout le monde" s'il est élu. "Ce qui ne veut pas dire que je n'aurai pas un petit jugement personnel sur certains comportements...", ajoute-t-il.
Lutte pour la transparence. Il se dit aussi "persuadé" que "tout est allé tellement loin, que cela va conduire un certain nombre de Français à voter" pour lui. "Une des premières choses que je ferai si je suis élu, c'est de demander aux trois premiers magistrats français - le premier président de la Cour des comptes, le vice-président du Conseil d'Etat et le procureur général près la Cour de cassation - de faire des propositions en matière de lutte pour la transparence pour aboutir à une grande loi", promet-il.
S'il est élu, François Fillon demandera aussi "une réforme sur la protection du secret de l'instruction".