Il a déjà présenté ses "excuses aux Français" lors d'une conférence de presse lundi. François Fillon va poursuivre son mea culpa dès mercredi, avec une "lettre aux Français", publiée dans la presse quotidienne régionale. Le candidat de la droite à la présidentielle a annoncé cette publication devant les parlementaires Les Républicains, selon des propos rapportés à l'AFP par des participants. Selon un sondage, deux tiers des Français n'ont pas été convaincus par ses explications.
"A comme attaque". Empêtré dans l'affaire de soupçons d'emplois fictifs concernant son épouse et ses enfants, François Fillon a réaffirmé qu'il n'y avait "pas de plan B", mais "juste un plan A comme attaque". "A travers cette crise, c'est bien la question de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance du Parlement qui est posée", a-t-il aussi lancé. "J'ai compris qu'il était naïf de croire que la justice serait rendue sereinement et rapidement", a-t-il dit alors que le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire. "Mes avocats viennent de démontrer qu'il (le PNF, ndlr) n'était pas compétent pour le faire", a-t-il affirmé. "Un parlementaire ne peut pas faire l'objet d'une incrimination pénale pour détournement de fonds publics", affirme-t-il.
La campagne veut repartir. La défense du couple Fillon a en effet transmis lundi, comme l'avait laissé entendre le candidat lors de sa conférence de presse, une note au PNF pour soulever "ce problème d'incompétence qui fragilise l'enquête", selon Antonin Levy, avocat de François Fillon. Mercredi dernier, le candidat, en pleine tourmente, avait demandé aux parlementaires de "tenir 15 jours" derrière lui.
Alors que plusieurs députés avaient mis en cause sur la forme la communication de l'équipe, avec des cafouillages, François Fillon a désigné mercredi le député LR Thierry Solère comme "seul porte-parole officiel". En sortant de cette réunion, Christian Jacob, patron des députés LR, a estimé que "le socle a tenu". "On est repartis en campagne", a-t-il lancé.