Emmanuel Macron a reçu ce lundi la convention citoyenne sur la fin de vie. Après avoir étudié les 146 propositions du rapport, le chef de l'État veut maintenant un projet de loi d'ici la fin de l'été 2023. Mais concrètement, que va-t-il se passer désormais ?
Le Sénat, seul obstacle au texte gouvernemental
Le gouvernement va s'emparer de ce rapport de la convention citoyenne, l'utiliser comme référence et sur cette base, élaborer un projet de loi. Des parlementaires doivent être prochainement désignés par la présidente de l'Assemblée nationale et le président du Sénat pour contribuer à ce travail. La ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès Firmin-Le Bodo aura la délicate mission de parfaire ce texte. Cette pharmacienne de métier, catholique membre du parti Horizons d'Édouard Philippe, a défendu l'aide à mourir lorsqu'elle était députée. Une position qui va dans le sens de la volonté de la convention citoyenne, mais le chemin est encore long.
Si une majorité de députés y semblent favorables, le Sénat, majoritairement à droite, pourrait contrecarrer le texte gouvernemental. "Donner la mort plutôt que donner la main, ce serait un recul de civilisation", estime le Président des Sénateurs Républicains Bruno Retailleau. Ce qui tombe mal pour l'exécutif car Elisabeth Borne est chargée dans le même temps d'élargir sa majorité avec ces LR qui ont soutenu sa réforme des retraites. Le gouvernement devra donc faire des concessions s'il veut à tout prix faire adopter son texte avant la fin de l'année.