Emmanuel Macron dînera dans la soirée avec une douzaine de personnalités, des juristes, des philosophes et les représentants des principaux cultes en France. Tous sont invités à partager leurs opinions auprès d’Emmanuel Macron sur la question de la fin de vie. Alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie doit rendre les conclusions de ses travaux le 2 avril prochain, bien qu’une partie des participants se soient récemment estimés manipulés, le locataire de l’Élysée reste extrêmement prudent et ne dévoile en rien ses intentions.
Un président qui se veut à l'écoute du monde médical
Emmanuel Macron veut montrer qu’il consulte, qu’il est à l’écoute du monde médical comme des représentants des cultes. Car la Convention citoyenne, qu’il avait lui-même appelé de ses vœux, s’apprête à rendre des conclusions pro-euthanasies. Lors d’une première délibération, près des trois quarts des 184 citoyens tirés au sort s’étaient dits favorables à une évolution de la loi pour permettre le suicide assisté.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a d’ores et déjà fait savoir qu’il y aura "vraisemblablement" une loi à la suite de cette consultation et que le chef de l’État posera très prochainement "les bases d’un calendrier". Reste à savoir lequel. Et pour quelle loi. Car jusqu’ici, Emmanuel Macron n’a eu de cesse d’alterner le chaud et le froid. L’an dernier, le président candidat se disait favorable à ce que la France évolue vers le modèle belge, autrement dit la dépénalisation de l’euthanasie. Six mois plus tard, il assurait finalement ne pas avoir de modèle en tête. Le dîner de ce jeudi soir pourrait bien apporter de nouvelles réponses au locataire de l’Élysée.