Le débat sur la fin de vie s'est ouvert ce jeudi à l'Assemblée nationale. Un sujet sensible à plus d'un titre, notamment parce que le député MoDem Olivier Falorni a été désigné président de la mission d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie. Les opposants à l'euthanasie sont persuadés qu'on prépare le terrain à la légalisation de l'aide active à mourir.
"L'un des plus mal placés pour évaluer une mission parlementaire"
Le choix de donner la présidence de cette mission à Olivier Falorni qui est au centre des critiques. Le député MoDem est en effet un ardent défenseur de l'euthanasie et du suicide assisté. Pour les opposants, ce n'est pas la bonne personne pour avoir un débat apaisé. "Il a montré à quel point il méconnaissait les données du soin palliatif et à quel point il confondait délibérément euthanasie et suicide assisté. On est stupéfait", souligne le médecin Jean-Marie Gomas, cofondateur de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs.
"C'est sûrement l'un des plus mal placés pour évaluer une mission parlementaire. Et puis actuellement, le gouvernement et le Parlement, en utilisant l'expression aide active à mourir, font exprès d'entretenir la confusion", ajoute-t-il.
Jeudi, aux côtés d'Olivier Falorni, 18 élus des différents groupes de l'Assemblée ont commencé leurs travaux avec l'audition de l'ancien député Jean Léonetti, coauteur de la loi actuelle sur la fin de vie. Les conclusions de cette mission sont attendues en mars et viendront alimenter le débat en parallèle de celle de la convention citoyenne. De quoi jeter les bases d'un futur projet de loi.