L'affaire du financement du Front national, dans laquelle le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just a été mis en examen lundi, est "une affaire politique" derrière laquelle il y a "l'ombre de Madame Taubira", a réagi mardi le vice-président du FN Florian Philippot.
Ce que soupçonnent les juges d'instruction. Les juges d'instruction soupçonnent le FN, qui a été mis en examen le 9 septembre, le micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, et le principal imprimeur du mouvement, Riwal, d'avoir mis en place un système d'enrichissement frauduleux avec de l'argent public.
"Une affaire totalement vide". "Personne n'est dupe, je crois. On est à quelques mois, quelques semaines des élections régionales, sur une affaire totalement vide et creuse", a réagi Florian Philippot sur iTELE, certain que "tout cela ne débouchera sur rien, sur aucune condamnation"."Tout le financement des campagnes électorales a été validé à cinq reprises par la Commission des comptes de campagne, qui est une autorité de la République, et il deviendrait subitement, alors que le Front est à 25/30% des voix, illégal ?", a ajouté le vice-président du FN.
"L'ombre de Madame Taubira". "Cela démontre que nous sommes dans une affaire politique et qu'il y a évidemment derrière cela l'ombre de Madame Taubira, qui n'a jamais caché qu'elle était une adversaire féroce du Front national. J'en ai une autre preuve: la semaine dernière elle a signé une demande de levée de mon immunité parlementaire vis-à-vis du Parlement européen pour que je puisse être jugé pour diffamation envers l'émirat du Qatar, cette affreuse dictature islamiste dont j'ai eu le grand tort de dire du mal", a affirmé Florian Philippot.