C'est le premier cadre du Front national mis en examen, mais ce n'est pas n'importe qui. Responsable des questions juridiques du parti, Jean-François Jalkh en est aussi le vice-président. Et vendredi, on a appris que, dans le cadre de l'enquête sur le financement de campagnes électorales du parti, la justice l'a mis en examen pour escroqueries, abus de confiance et acceptation par un parti politique d'un financement provenant d'une personne morale, en l'occurrence la société de communication Riwal, dirigée par un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, lui aussi mis en examen.
"L'abus de confiance et l'escroquerie ne peuvent être caractérisés". "Il n'y a eu à aucun moment une intention frauduleuse de notre part", "ce dispositif a été exposé à la commission des comptes de campagne qui l'a validé. On ne peut à aucun moment conclure que les pouvoirs publics ont été dans l'ignorance du dispositif. L'abus de confiance et l'escroquerie ne peuvent donc être caractérisés", a réagi l'eurodéputé.
Un système frauduleux d'enrichissement ? C'est la huitième mise en examen dans ce dossier. Les enquêteurs soupçonnent des responsables de Jeanne et de Riwal d'avoir mis en place un système frauduleux d'enrichissement et de financement politique illégal avec de l'argent public. Jeanne et Riwal sont les deux personnes morales mises en examen dans le dossier.