Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, est arrivé mercredi matin au pôle financier pour l'audition du parti par les juges d'instruction dans l'enquête sur son financement, a constaté un journaliste de l'AFP.
Mise en examen ou témoin assisté. Il y a une possible mise en examen du parti d'extrême-droite à la clé. Mais il peut aussi ressortir de l'audition sous le statut plus favorable de témoin assisté.
Surfacturations ? Dans cette enquête, les juges soupçonnent des responsables du parti, d'une entreprise amie, Riwal et du micro-parti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, d'avoir mis en place un système de surfacturations lors des législatives de 2012 et d'avoir escroqué l'Etat, qui rembourse les frais de campagne. Tous les mis en cause contestent ces faits présumés.
Plus précisément, des kits de campagne conçus par Riwal ont été fournis par Jeanne aux candidats frontistes aux législatives, qui ont souscrit des emprunts auprès du microparti. Selon une source proche du dossier, les juges considèrent que le coût des kits, ouvert au remboursement des frais de campagne par l'Etat pour les candidats faisant plus de 5%, "était très largement surévalué".
Un ami proche de Marine Le Pen mis en examen. Six personnes ont été mises en examen, dont le patron de Riwal, ancien leader du GUD (organisation étudiante d'extrême droite) et ami proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, et un vice-président du FN, Jean-François Jalkh, ainsi que deux personnes morales, la société Riwal et le microparti Jeanne.