Le délégué général de La République en marche a répondu à Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, qui propose, pour sortir de la crise sur la réforme des retraites, de remettre le débat sur le financement du futur système de retraites, à plus tard. Et clairement, Stanislas Guerini ne penche pas pour cette solution, même s'il se dit prêt à quelques concessions.
La mobilisation contre la réforme des retraites entre probablement dans une semaine décisive, avec deux rendez-vous majeurs. D’abord, la reprise des négociations mardi à Matignon, entre le Premier ministre et les syndicats. Ensuite une grande journée de mobilisation jeudi, lors de laquelle les opposants au projet comptent monter leur détermination. Laurent Berger, le secrétaire de la CFDT, a proposé une solution en reportant le débat sur le financement du système à plus tard, en se concentrant sur la mise en place du système par points. "On ne peut pas dire ‘on verra plus tard’", a clairement répondu Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche, lundi matin sur Europe 1.
"Je crois que ça n’est pas possible de ne rien dire sur la question de l’équilibre de notre système de retraites", a insisté le patron de LREM. "Sinon, on ment aux générations futures en disant qu’on va construire un système de retraites universel. On ne peut pas signer un chèque en blanc. Avoir un système qui est équilibré, c’est le corollaire d’avoir un système qui est universel, équitable."
"Il faut que personne n’ait de dogmatisme sur cette question. Ni même le gouvernement"
Stanislas Guerini n’a toutefois pas fermé la porte à des concessions du gouvernement. "Je crois que nous devons être flexibles sur les modalités pour trouver cet équilibre. Nous devons effectivement travailler à toutes les voies de consensus pour savoir comment on peut trouver cet équilibre financier", a affirmé le député de Paris. "Et là, il faut que personne n’ait de dogmatisme sur cette question. Ni même le gouvernement, évidemment."
Et parmi les pistes possibles, Stanislas Guerini a avancé les carrières longues et/ou pénibles. "Il faut pouvoir travailler à la question de la pénibilité notamment, aux questions des carrières longues, à toutes ces question qui permettent de en pas avoir un système aveugle", a-t-il affirmé.