Le Conseil Constitutionnel a validé jeudi l'essentiel de la loi sur le renseignement, après des mois de controverses et d'inquiétudes. Florian Philippot, le vice-président du Front national, a vivement critiqué le texte soumis aux Sages. "C'est une petite victoire pour les terroristes. Cette loi restreint les libertés des Français, avec l'éviction du juge et de la justice en matière d'écoute, ou encore une surveillance généralisée des français", a jugé Florian Philippot.
"Une loi liberticide". "C'est une loi liberticide et c'est en même temps une loi parfaitement inutile qui permet uniquement au gouvernement de faire sa communication", a ajouté le vice-président du FN. La loi sur le renseignement, adoptée par le Parlement en juin dernier, a été vivement critiquée par de nombreuses associations ainsi que par le Comité des droits de l'ONU. "Les grandes décisions contre le terrorisme islamiste ne sont pas prises", a également soutenu Florian Philippot. "Il n'y a rien sur le retour indispensable aux frontières nationales, rien sur la déchéance de nationalité, rien sur l'arrêt de l'immigration et la lutte contre le communautarisme. Quand on restreint les libertés, ce sont les terroristes qui gagnent, c'est leur but."
"Les services de renseignement manquent de moyens". Le bras droit de Marine Le Pen a également pointé du doigt un manque de moyens des services de renseignements. "On ne restaure pas les moyens des services de renseignements, tout comme ceux de la police et de la gendarmerie d'ailleurs. Lors des attentats qui ont lieu en France ces derniers, les services de renseignement manquaient de moyens", certifie Florian Philippot. "Il faudrait mettre plus le paquet vers ceux qui sont réellement suivis et ceux qui sont embrigadés dans des filières djihadistes, et non pas aller vers un saupoudrage de tout le territoire français, qui me paraît moins efficace", conclut le vice-président du FN.
Quelques heures après le passage de Florian Philippot sur notre antenne, Jean-Marie Le Pen, qui ne peut plus le voir en peinture, s'est fendu de deux tweets à destination du bras droit de Marine Le Pen :
Contrairement à ce qu’a déclaré sur Europe 1 ce matin le fonctionnaire du ministère de l’Intérieur-vice président du FN, 1/2
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 24 Juillet 2015
Fondateur, continuateur et président d’honneur, je suis au Front National à ma place, comme la Justice l’a d’ailleurs confirmé 2/2
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 24 Juillet 2015