Marine Le Pen a échoué dimanche à devenir présidente de la République face à Emmanuel Macron. La candidate frontiste n'est parvenue à rassembler "que" 35% des suffrages. Lundi matin, le vice-président du Front national Florian Philippot a refusé de considérer cette défaite comme un échec. "On peut se réjouir, contrairement à d'autres forces politiques, d'avoir été au second tour. On peut aussi se réjouir de ce score historique, près de 11 millions de voix", a souligné le député européen, invité de la matinale spéciale d'Europe 1.
"Mettre en place une nouvelle force politique". Battue dimanche soir, Marine Le Pen a immédiatement annoncé une "modernisation" du Front national. "Maintenant il faut être plus rassembleur", confirme Florian Philippot. Quand et comment cette nouvelle structure prendra-t-elle forme ? "Ce sera l'objet d'un congrès du parti pour mettre en place une nouvelle force politique", annonce le vice-président du FN.
"Je pense que beaucoup sont demandeurs d'une structure encore plus rassembleuse, encore plus performante pour pouvoir accéder au pouvoir et redresser notre pays", explique Florian Philippot. "D'autant que je crains que la France ne souffre énormément parce que derrière l'emballage marketing Macron, on va découvrir la réalité. C'est une casse sociale terrible qui s'annonce, une dissolution encore plus forte dans l'Union européenne et une politique régalienne mise de côté. Nous sommes la seule force d'opposition aujourd'hui", assure le cadre du FN.
Marine Le Pen reste la patronne. Quant à Marine Le Pen, Florian Philippot considère que la défaite de dimanche ne constitue "certainement pas un échec personnel" pour elle. "Elle reste la patronne incontestée du Front national", martèle le vice-président du parti. "Nous allons tous réfléchir à la meilleure façon d'être demain plus rassembleurs encore."
Florian Philippot a dit assumer sa part de responsabilité entant que membre du comité stratégique de Marine Le Pen, mais il a toutefois réfuté avoir relayé des fake news et ainsi alimenté une campagne difficile. A l'avenir, il entend pour sa part continuer de jouer un rôle de premier plan dans cette nouvelle force politique. "Il y aura une nouvelle organisation, je ne serai pas vice-président ad vitam aeternam. Le poste peu importe, je souhaite surtout être le plus efficace possible", a-t-il conclu.