Nicolas Bay quitte son poste de secrétaire général du Front national au profit de Steeve Briois. Il sera désormais vice-président chargé des affaires européennes.
Le secrétaire général du Front national Nicolas Bay a annoncé dans un entretien au Figaro (édition abonnés) dimanche qu'il devenait vice-président du parti, chargé des affaires européennes, cédant son poste au maire de Hénin-Beaumont Steeve Briois.
Se concentrer sur le congrès et la refondation. "Cette mise en retrait du secrétariat général me permettra aussi de participer pleinement aux débats du congrès et de la refondation, en m'exprimant sur les questions de ligne politique, de stratégie et d'organisation", fait valoir Nicolas Bay dans cet entretien, alors que le Front national a réuni samedi à huis clos son comité central, avant la "journée des élus" organisée dimanche près de Poitiers.
Steeve Briois retrouve, à titre "provisoire", le secrétariat général du parti d'extrême droite dont il avait eu la charge avant Nicolas Bay, avec pour responsabilité principalement "l'organisation du congrès" prévu en mars.
Un infléchissement de la position sur l'euro. Nicolas Bay est partisan d'un infléchissement de la position du FN sur la sortie de l'euro, dont l'ancien bras droit de Marine Le Pen, Florian Philippot, aujourd'hui hors du FN, avait fait l'un des principaux thèmes de la campagne présidentielle. "C'est une idée sur laquelle nous n'avons pas convaincu", avait souligné Nicolas Bay en juillet.
Une "journée des élus" amenée à se renouveler. Il a pour sa part indiqué que la "journée des élus", dont la première édition se tenait dimanche, avec un discours de clôture de Marine Le Pen prévu à 16h, "sera sans doute appelée à se renouveler parce qu'elle est devenue nécessaire". "Notre mouvement a changé de format. Le FN compte désormais près de 2.000 élus", a-t-il affirmé, estimant que "nous pouvons être fiers d'avoir fait du Front un mouvement implanté et enraciné."
"Aujourd'hui, nous comptons plus de 1.300 conseillers municipaux, 10 maires, 49 conseillers départementaux, 316 conseillers régionaux, 18 députés au Parlement européen, et 10 parlementaires nationaux (députés et sénateurs) qui nous permettent de nous affirmer comme une force d'opposition et de proposition. Nous pensons avoir démontré notre capacité de gestion dans les communes"