Emmanuel Macron est dans l’œil du cyclone après ses propos polémiques sur le statut des fonctionnaires, dont il a jugé vendredi qu'il n'était "plus adéquat" ni "justifiable". Une sortie rapportée par plusieurs médias, qui a déclenché une mini-tornade ce week-end : le ministre de l'Economie a essuyé critiques et recadrages. Pourtant, en privé, Emmanuel Macron reste droit dans ses bottes.
Hollande très sévère avec son chouchou. Le locataire de Bercy s'est pourtant fait sévèrement remonter les bretelles par François Hollande et Manuel Valls. En voyage au Maroc ce week-end, le chef de l'Etat a recadré son ministre en petit comité. "Polémique inutile", communication "mal maîtrisée" : François Hollande a eu des mots très durs pour celui qui passe pourtant pour être son chouchou. Manuel Valls, lui, s'est fendu d'un coup de fil pour tancer Emmanuel Macron. Invitée d'Europe 1 lundi, la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, en a rajouté une couche. "Un ministre n'est pas libre de ses propos", a-t-elle lancé à l'adresse de son collègue.
"On nage en plein délire". Et pourtant, en privé, Emmanuel Macron assume, revendiquant le droit de réfléchir à des sujets tabous pour la gauche. "On nage en plein délire. S'il est interdit de réfléchir et de proposer, alors mieux vaut aller se coucher", confiait-il à ses proches vendredi soir, alors que la polémique s'enflammait. On découvre ainsi un ministre bravache : le bon élève sort du rang et minimise même les reproches de ses maîtres. "Tout cela ne m'empêche pas de mener mes réformes. Je le ferai jusqu'au bout", glisse-t-il en privé. Et d'ajouter : "je ne vois pas comment le président et le Premier ministre ne seraient pas en soutien". Malgré les bourrasques, Emmanuel Macron semble bien décider à creuser son sillon.