Fidèle, mais (un peu) critique. Dimanche, François Bayrou a décidé de poser le MoDem en allié "loyal et exigeant" de La République en marche, alors que la majorité vit un mois de septembre difficile. "La majorité a besoin de voix libres qui s'expriment en son sein, pas de corset", a notamment affirmé le maire de Pau lors de l'université de rentrée de son parti, dimanche.
Des "difficultés" lors de cette rentrée. Invité de la matinale de Nikos, lundi, l'éphémère ministre de la Justice du premier gouvernement Philippe a reconnu "des difficultés en cette rentrée" au micro Europe 1 d'Audrey Crespo-Mara. Mais, selon lui, "le plus important, c'est de renouer le lien entre lui et les Français", l'appelant une nouvelle fois entre les lignes à prendre la parole devant ses concitoyens.
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Critique des "éléments de langage" du pouvoir. Le patron du MoDem a aussi défendu la position de son parti, renforcé par le bon score de Marc Fesneau lors de l'élection pour la présidence de l'Assemblée nationale. Pour lui, il est "nécessaire que les Français trouvent des relais pour porter leurs inquiétudes et leurs enthousiasmes" et ainsi "faire entendre à ceux qui exercent les responsabilités du pouvoir d'autres réalités que celles qui tournent en boucle dans les éléments de langage. Il y a un pays qui a un besoin qu'on prenne en charge ses problèmes et ses raisons de vivre", a-t-il affirmé.
Des ambitions pour Matignon ? Bayrou est catégorique
On le dit tenté secrètement par le poste de Premier ministre, mais lorsqu'Audrey Crespo-Mara lui a demandé s'il rêvait de Matignon, François Bayrou a répondu qu'elle "se trompait", pour deux raisons. D'abord, "vous imaginez qu'il n'y a qu'à Paris qu'on puisse être responsable politique réalisé mais ce n'est pas vrai, j'ai des responsabilités à Pau dont je suis extrêmement heureux", a-t-il rétorqué. Ensuite, a expliqué le Béarnais, "je ne crois pas que les institutions se prêtent à des changements fréquents de Premier ministre. Au contraire, l'entente entre le président et le Premier ministre est une des clés de la Vème République donc je ne crois pas, ne spécule pas et ne veut pas (ce) genre d'hypothèse."