L'offre d'alliance faite par François Bayrou à Emmanuel Macron mercredi est une bonne nouvelle pour le candidat d'En Marche! à la présidentielle, qui gagne un renfort de poids bienvenu, estime jeudi la presse.
"Une relance bienvenue". Et Libération n'hésite pas à titrer : "Coup de Pau pour Macron". Plus sérieusement, "Emmanuel Macron trouve le moyen de relancer une campagne qui commençait à patiner. Il engrange un soutien de poids et écarte un concurrent dangereux", explique Grégoire Biseau, dans Libé. Ce "ralliement offre indéniablement une relance bienvenue à la campagne de l'ancien ministre de l'Économie, qui connaissait un sérieux trou d'air, dans les sondages", assure Dominique Garraud, de la Charente Libre.
"Cette offre d'alliance arrive à point nommé pour Emmanuel Macron, en baisse sensible dans les sondages, et dont l'électorat reste très volatile", renchérit Maud Vergnol, de L'Humanité. "Macron s'offre le second souffle dont il avait besoin", confirme Mickaël Tassart, du Courrier picard. Et "Emmanuel Macron s'est empressé d'accepter ce renfort bienvenu au moment où sa campagne patine", relève Hervé Favre, de La Voix du Nord. "Tactiquement parlant, Macron fait une bonne affaire. Il va élargir son espace en direction d'électeurs", relève Dominique Jung, des Dernières Nouvelles d'Alsace.
Une alliance avec un homme politique d'expérience.Le président du Modem "apportera son expérience des subtilités et des exigences politiques à celui qui débute dans l'exercice. Cette aide sera utile pour densifier le projet d'Emmanuel Macron", souligne François Ernenwein, dans La Croix. Pour Michel Urvoy, dans Ouest-France, c'est même "un cadeau tombé du ciel". Et d'expliquer que "pour se présidentialiser, Macron a besoin de structurer son projet, de rassembler des personnalités fortes et diverses qui incarnent l'honnêteté, l'expérience". L'ancien ministre de l'Économie "adjoint l'expérience à sa fougue", note Christophe Bonnefoy, du journal de la Haute-Marne.
C'est "un allié de poids pour se relancer" reconnaît aussi Jean-Michel Servant, du Midi Libre. D'autant que "le président du MoDem apporte une crédibilité politique à son cadet", ajoute-t-il. "La voix du sage qu'il sait être peut porter", rappelle Cécile Cornudet, dans Les Echos. Yves Thréard, dans Le Figaro, estime que Bayrou "n'avait pas d'autre choix que d'emboîter le pas" de Macron. En tout cas, "cette alliance, si elle fonctionne, peut s'avérer redoutable pour gagner l'élection présidentielle et recomposer ensuite le paysage politique", conclut Bruno Dive, dans Sud-Ouest.