François de Rugy a rappelé jeudi avoir été "élu pour cinq ans" à la présidence de l'Assemblée nationale, et veut attendre d'avoir le "recul nécessaire" avant éventuellement de démissionner à mi-mandat, comme s'y sont engagés les responsables d'En Marche! au Parlement.
"Je suis élu pour cinq ans". "Nous avons eu une discussion au sein du groupe En Marche! qui a consisté à dire qu'on re-débattrait de la répartition des responsabilités à mi-mandat. On le fera. Je ne vais pas préjuger des conclusions de ce débat parce qu'en effet, en ce qui me concerne je suis élu pour cinq ans, ça c'est un fait. Et donc si nous décidions de changer il faudrait que je démissionne", a expliqué François de Rugy au micro de France Bleu Loire Océan. "J'entends les arguments des uns et des autres, je vois des anciens présidents de l'Assemblée s'exprimer, Jean-Louis Debré, Bernard Accoyer. Claude Bartolone aussi me l'a dit. Eux pensent qu'il vaut mieux pour l'Assemblée, pour le respect des institutions, que le président de l'Assemblée fasse la totalité du mandat", a ajouté le député de Loire-Atlantique.
"Il faut rester serein". Selon l'article 32 de la Constitution, le président de l'Assemblée "est élu pour la durée de la législature". Mercredi, Bernard Accoyer a déploré un "diktat" de l'Elysée et une "ingérence de l'exécutif via son bras armé, M. Ferrand". Richard Ferrand, président du groupe REM à l'Assemblée, avait annoncé le 27 juin, jour de l'élection de François de Rugy, que le "perchoir" et tous les autres postes à responsabilité de la REM au Palais-Bourbon seraient remis en jeu à mi-mandat, et que leurs titulaires sortants ne pourraient pas se représenter. François de Rugy avait alors assuré qu'il se plierait à cette règle. "Il faut rester assez serein par rapport à ça. J'en discute aussi avec les députés notamment d'En Marche!.
Seul un certain temps de fonctionnement permettra d'avoir le recul nécessaire sur cette question", a ajouté jeudi François de Rugy, rappelant qu'il s'agissait d'un "engagement sur l'ensemble des responsabilités : président, vice-présidents, présidents de commission, présidents de groupe, etc. "Il faudra bien mesurer ce que l'on doit faire sur l'ensemble de ces responsabilités à mi-mandat", a-t-il conclu.