Deux porte-parole des "gilets jaunes", Eric Douet et Priscillia Ludosky, vont être reçus mardi soir par le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, a-t-on appris auprès de l'entourage du ministre et des participants. "François de Rugy recevra des membres de la délégation des huit communicants officiels des gilets jaunes à 19h au ministère", a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre, sans plus de précision.
Ils veulent rencontrer Philippe ou le porte-parole du gouvernement. L'Elysée avait indiqué plus tôt dans la journée que le chef de l'Etat Emmanuel Macron ne recevrait pas lui-même des représentants des "gilets jaunes", mais qu'il en avait confié le soin à François de Rugy. Les participants à ce rendez-vous ont toutefois affirmé leur volonté de s'entretenir aussi avec "le Premier ministre et/ou le porte-parole du gouvernement".
"Le mouvement est parti de l'incohérence de l'argument écologique donné par le gouvernement pour justifier de la hausse des taxes sur les carburants mais il représente beaucoup plus aujourd'hui et pour cela, nous demandons à ce que le ministre de la Transition écologique et solidaire soit accompagné du Premier ministre et/ou du porte-parole du gouvernement", affirment-ils dans un communiqué transmis à l'AFP.
Mais ne se revendiquent pas comme "représentants". Eric Drouet et Priscillia Ludosky, tous deux à l'origine de ce mouvement de contestation, font partie d'une délégation de huit "porte-parole" créée lundi pour engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités et porter une série de revendications. Mais leur représentativité fait débat au sein même de ce mouvement hétéroclite, né sur les réseaux sociaux hors de tout cadre politique ou syndical, certains affirmant qu'ils se sont "auto-proclamés".
Ils ne se revendiquent pas comme "représentants" du mouvement, mais comme "communicants officiels" et "porte-parole" de revendications issues d'une consultation sur Facebook auprès de plus de 35.000 "gilets jaunes".
Eric Drouet, chauffeur routier de Seine-et-Marne, est à l'origine de l'appel lancé sur Facebook pour une journée de blocage le 17 novembre, pour protester contre la hausse du prix des carburants. Cette première grande journée de mobilisation avait réuni au moins 282.000 personnes sur les routes de France. Priscillia Ludosky, également originaire de Seine-et-Marne, a lancé une pétition "pour la baisse du prix du carburant à la pompe", qui comptait mardi soir près de 984.000 signataires.